Les actions européennes ont évolué prudemment mardi, les grands indices peinant à trouver une direction claire alors que les investisseurs attendent une série de décisions importantes de politique monétaire au cours du dernier mois de l’année.
À 03h05 ET (08h05 GMT), le DAX allemand et le FTSE 100 britannique gagnaient chacun 0,1%, tandis que le CAC 40 français reculait de 0,1%.
La politique monétaire mondiale au centre de l’attention
Les places européennes ont débuté décembre en territoire négatif lundi. Pourtant, les indices de la région restent bien orientés pour réaliser de solides performances annuelles, soutenus par la montée des anticipations d’une baisse des taux de la Fed dès la semaine prochaine.
Le DAX et le FTSE 100 devraient terminer 2025 avec des hausses supérieures à 18%, tandis que le CAC 40, freiné par l’incertitude politique, s’achemine vers une progression plus modeste d’environ 10%.
Les marchés évaluent désormais à 87,2% la probabilité d’une réduction de 25 points de base des taux américains, selon le CME FedWatch Tool. La Bank of England devrait également abaisser ses taux ce mois-ci compte tenu du ralentissement de l’inflation et de la faiblesse de la croissance, surtout après les hausses d’impôts annoncées lors du dernier Autumn Budget.
Plus tard dans la journée, les investisseurs analyseront aussi les estimations rapides de l’inflation de la zone euro. La hausse annuelle est attendue légèrement au-dessus de l’objectif de la BCE, sans pour autant modifier les attentes d’un statu quo jusqu’en 2026.
Les rachats d’actions devraient soutenir les marchés européens en 2026
Outre la politique monétaire, les analystes de Barclays anticipent une dynamique solide du côté des entreprises l’année prochaine.
Les sociétés européennes ont racheté pour 19,3 milliards d’euros de titres propres en novembre 2025 — un niveau proche des plus hauts depuis 2017 — selon une note publiée mardi. Les buybacks ont représenté 2,3% du volume total échangé, les entreprises du secteur énergétique et financier dépassant les 2,5% à elles seules.
Les programmes du quatrième trimestre dépassent déjà les tendances historiques, et les perspectives pour 2026 sont importantes : près de 70% des autorisations de rachat pour l’année prochaine n’ont pas encore été utilisées. Barclays anticipe également environ 50 milliards d’euros de nouvelles annonces au premier trimestre.
La banque prévoit une croissance de 8% du bénéfice par action pour les actions européennes en 2026, les secteurs automobile, télécoms et énergie affichant les meilleurs rendements de flux de trésorerie disponibles.
Légère hausse des prix du pétrole
Les prix du pétrole ont prolongé leurs gains de lundi, soutenus par les tensions géopolitiques et par l’incertitude quant à l’équilibre futur entre l’offre et la demande.
Le Brent progressait de 0,1% à 63,20 $ le baril, tandis que le WTI gagnait 0,2% à 59,41 $. Les deux contrats avaient grimpé de plus de 1% lundi, le WTI revenant à un sommet de deux semaines.
Les espoirs d’avancées dans les discussions sur l’Ukraine restent fragiles. Le président Volodymyr Zelenskiy a réaffirmé que les priorités de Kyiv sont la protection de la souveraineté et de solides garanties de sécurité, tout en reconnaissant que les différends territoriaux demeurent le principal obstacle. L’envoyé américain Steve Witkoff doit rencontrer les autorités russes mardi, même si une fin rapide d’un conflit qui approche ses quatre ans semble peu probable.
Parallèlement, les tensions se sont ravivées entre Washington et Caracas après des signaux indiquant que les États-Unis pourraient durcir leurs restrictions envers le Venezuela, notamment via une fermeture potentielle de l’espace aérien, dans un pays considéré comme détenteur des plus grandes réserves mondiales de pétrole.
Ce week-end, l’OPEP+ a confirmé une légère augmentation de la production pour décembre mais a décidé de suspendre tout nouveau relèvement au premier trimestre 2026 face aux risques croissants de surabondance de l’offre.









