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  • Engie affiche un EBIT inférieur aux attentes au troisième trimestre, mais confirme ses prévisions annuelles dans le haut de la fourchette

    Engie affiche un EBIT inférieur aux attentes au troisième trimestre, mais confirme ses prévisions annuelles dans le haut de la fourchette

    Engie SA (EU:ENGI) a publié des résultats du troisième trimestre plus faibles qu’attendu, avec un EBIT hors nucléaire en deçà des prévisions. Malgré cela, le groupe énergétique français a confirmé ses objectifs pour l’exercice 2025 dans le haut de la fourchette, soutenu par une génération de trésorerie solide et une gestion financière rigoureuse sur les neuf premiers mois de l’année.

    L’EBIT hors nucléaire s’est établi à 1,25 milliard d’euros au troisième trimestre, un chiffre inférieur de 7 % au consensus du marché et de 17 % aux estimations de Jefferies. Ce recul s’explique principalement par des performances plus faibles dans les activités renouvelables, de détail et B2B, partiellement compensées par de bons résultats dans les réseaux régulés.

    Sur les neuf premiers mois de 2025, l’EBIT hors nucléaire a atteint 6,3 milliards d’euros, en baisse organique de 7,3 % sur un an, tandis que l’EBITDA hors nucléaire a reculé de 6,2 % à 9,8 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires s’est élevé à 52,8 milliards d’euros, en hausse de 0,2 % en données publiées et de 1,8 % en organique. Le flux de trésorerie opérationnel a atteint 11,4 milliards d’euros, contre 11,8 milliards sur la même période de 2024.

    La dette nette économique a diminué de 1,4 milliard d’euros pour s’établir à 46,4 milliards au 30 septembre, soit un ratio d’endettement de 3,2 fois. En revanche, la dette financière nette a augmenté de 2,7 milliards pour atteindre 36 milliards d’euros, en raison de 5,6 milliards d’investissements, 4,4 milliards de dividendes versés et 4,5 milliards de paiements liés au nucléaire en Belgique.

    Engie a confirmé ses prévisions pour 2025, visant un EBIT hors nucléaire dans la moitié supérieure de la fourchette de 8 à 9 milliards d’euros, et un résultat net récurrent part du groupe dans le haut de la plage de 4,4 à 5 milliards d’euros. Le groupe a également resserré la fourchette de ses charges financières nettes récurrentes entre 1,9 et 2,1 milliards d’euros, contre 2 à 2,2 milliards précédemment.

    La directrice générale Catherine MacGregor a déclaré : « Engie a affiché une performance solide sur les neuf premiers mois de l’année, malgré un environnement de marché marqué par la baisse des prix de l’énergie. Notre génération de trésorerie reste très élevée, à 11,4 milliards d’euros, ce qui illustre la robustesse de notre modèle de service public et la qualité de nos résultats. Notre plan de performance a démarré très positivement, avec une contribution de près de 500 millions d’euros sur neuf mois. »

    Jefferies a qualifié les résultats de « mitigés », tout en soulignant que la confirmation des objectifs offrait une meilleure visibilité pour la fin de l’année. La société de courtage a ajouté que la faiblesse du troisième trimestre semblait liée à des effets de calendrier susceptibles d’entraîner un rebond au quatrième trimestre.

    À fin septembre, les capacités d’énergies renouvelables et de stockage d’Engie atteignaient 55 gigawatts, avec 6 gigawatts supplémentaires en construction. Le groupe a signé 3,1 gigawatts de nouveaux contrats d’achat d’électricité, dont un accord solaire de 600 mégawatts avec Meta au Texas et un contrat de 15 ans avec Apple en Italie pour de nouveaux projets éoliens et agrivoltaïques.

    En Belgique, le réacteur Doel 4 a été reconnecté au réseau avec plusieurs semaines d’avance en octobre, après le redémarrage de Tihange 3 en juillet. Engie a également effectué le dernier paiement à l’État belge pour le transfert des passifs liés aux déchets nucléaires, clôturant ainsi les accords relatifs à son programme d’extension nucléaire.

  • Legrand affiche une croissance des ventes de 14,5 % et maintient une marge de 20,7 % sur les neuf premiers mois

    Legrand affiche une croissance des ventes de 14,5 % et maintient une marge de 20,7 % sur les neuf premiers mois

    Legrand (EU:LR) a annoncé une hausse de 14,5 % de ses ventes à taux de change constants sur les neuf premiers mois de 2025, tout en conservant une marge opérationnelle ajustée de 20,7 %. Le groupe français, spécialiste des infrastructures électriques et numériques, explique cette performance par une forte demande dans les centres de données et par une gestion financière rigoureuse.

    Le chiffre d’affaires a atteint 6,97 milliards d’euros, contre 6,23 milliards un an plus tôt, soit une progression de 11,9 %. Le résultat opérationnel ajusté a augmenté de 13,1 % à 1,44 milliard d’euros, tandis que le résultat opérationnel s’est élevé de 12 % à 1,33 milliard d’euros, représentant 19,1 % des ventes. Le bénéfice net part du groupe s’est établi à 892,3 millions d’euros, soit 12,8 % du chiffre d’affaires, contre 833,7 millions d’euros (13,4 %) l’année précédente.

    Le flux de trésorerie disponible a progressé de 16,3 % pour atteindre 871 millions d’euros, soit 12,5 % des ventes. La dette financière nette a reculé de 2,6 % sur un an pour s’établir à 3,12 milliards d’euros à fin septembre.

    Le directeur général Benoît Coquart a déclaré que le troisième trimestre « a de nouveau été excellent, poursuivant notre dynamique de croissance avec un chiffre d’affaires en hausse de +13,4 % à taux de change constants ». Il a ajouté que ces résultats illustrent « l’exécution rigoureuse et réussie de notre plan Ambitions 2030 », en soulignant « l’accélération de notre croissance organique, portée par les centres de données » et « le maintien d’une discipline financière solide, notamment dans la gestion des prix, des coûts et du capital engagé ».

    Legrand a confirmé ses objectifs pour l’exercice 2025, tablant sur une croissance des ventes comprise entre 10 % et 12 % à taux de change constants et une marge opérationnelle ajustée entre 20,5 % et 21 %. Le groupe a également réaffirmé son ambition d’atteindre un taux de réalisation de 100 % de ses engagements en matière de responsabilité sociale d’entreprise dès la première année de sa feuille de route 2025–2027.

    La croissance organique des ventes s’est établie à 8,2 % sur neuf mois, portée par une hausse de 9,9 % dans les pays matures et de 2,9 % dans les nouvelles économies. Les acquisitions ont contribué à hauteur de 5,8 %, tandis que l’effet de change a eu un impact négatif de 2,2 %.

    Par région, l’Amérique du Nord et centrale — représentant 42,7 % du chiffre d’affaires du groupe — a enregistré une hausse de 18 % à périmètre et taux de change constants, avec une progression de 19,1 % aux États-Unis, tirée par la demande dans les centres de données. En Europe (38,3 % du chiffre d’affaires), les ventes ont augmenté de 1,5 %, la croissance en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni ayant compensé les baisses en France et en Espagne. Dans le reste du monde, les ventes ont progressé de 2,4 %, dont +3,6 % en Asie-Pacifique et +5,7 % en Afrique et au Moyen-Orient, tandis que l’Amérique du Sud a reculé de 3,9 %.

    Depuis janvier 2025, Legrand a réalisé sept acquisitions dans des secteurs liés à la transition énergétique et numérique, représentant environ 500 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel supplémentaire. Parmi celles-ci figurent Amperio Project (Suisse), Avtron Power Solution (États-Unis), Computer Room Solutions (Australie), Linkk Busway Systems (Malaisie), Cogelec (France), Performation (Pays-Bas) et Quitérios (Portugal).

    Avant prise en compte des acquisitions, la marge opérationnelle ajustée s’est établie à 20,6 %, en hausse de 0,1 point par rapport à 2024. Le taux d’imposition effectif a augmenté d’un point à 28 %, tandis que l’EBITDA s’est accru pour atteindre 1,63 milliard d’euros, contre 1,45 milliard un an plus tôt.

  • DAX, CAC, FTSE100, Les marchés européens restent stables après la chute des valeurs technologiques américaines

    DAX, CAC, FTSE100, Les marchés européens restent stables après la chute des valeurs technologiques américaines

    Les actions européennes sont restées globalement stables mercredi, évoluant près d’un plus bas de deux semaines, les investisseurs digérant la forte baisse des valeurs technologiques aux États-Unis.

    Les pertes régionales ont été partiellement compensées par des données économiques positives en provenance d’Allemagne, où les commandes industrielles ont rebondi plus fortement que prévu en septembre, portées par une demande accrue dans les secteurs automobile et électrique.

    Selon Destatis, les commandes industrielles allemandes ont progressé de 1,1 % en septembre par rapport à août, dépassant les prévisions de +0,9 % et effaçant la baisse révisée de 0,4 % du mois précédent.

    Sur les marchés, le FTSE 100 britannique gagnait 0,2 %, tandis que le CAC 40 français reculait de 0,1 % et le DAX allemand cédait 0,3 %.

    Parmi les titres en hausse, Bouygues (EU:EN) a progressé après avoir confirmé ses prévisions de croissance annuelle du chiffre d’affaires et publié un résultat opérationnel supérieur aux attentes pour les neuf premiers mois de l’année.
    Fresenius (BIT:1FME) a également avancé après avoir relevé ses prévisions d’EBIT pour l’ensemble de l’exercice, tandis que Kontron (TG:KTN) a bondi après avoir confirmé ses objectifs pour 2025 et signalé une forte expansion de ses marges.

    BMW (TG:BMW) a gagné du terrain après avoir publié une marge bénéficiaire supérieure aux prévisions dans son activité automobile principale au troisième trimestre.

    Au Royaume-Uni, Barratt Redrow (LSE:BTRW) a progressé après avoir maintenu inchangées ses prévisions de livraisons totales de logements pour l’exercice 2026.

    Par ailleurs, Ahold Delhaize (EU:AD) a grimpé après avoir annoncé un rachat d’actions de 1 milliard d’euros, témoignant de sa confiance dans sa solidité financière.

    En revanche, Siemens Healthineers (BIT:1SHL) a chuté après avoir publié un chiffre d’affaires trimestriel légèrement inférieur aux attentes, tandis que Marks & Spencer (LSE:MKS) a reculé, ses bénéfices semestriels ayant été divisés par deux à la suite d’une importante cyberattaque survenue plus tôt cette année.

  • Dow Jones, S&P, Nasdaq, Futures, Wall Street devrait ouvrir en baisse, les inquiétudes sur les valorisations et la faiblesse du secteur technologique pesant sur le marché

    Dow Jones, S&P, Nasdaq, Futures, Wall Street devrait ouvrir en baisse, les inquiétudes sur les valorisations et la faiblesse du secteur technologique pesant sur le marché

    Les contrats à terme américains indiquent une ouverture en légère baisse mercredi, les principaux indices devant prolonger leurs récentes pertes face aux craintes d’une surévaluation des actions et aux inquiétudes croissantes concernant une possible bulle liée à l’intelligence artificielle.

    Les futures du Dow, du S&P 500 et du Nasdaq évoluaient juste sous la ligne de flottaison, signalant une nouvelle séance prudente après la forte baisse de mardi, particulièrement marquée dans les valeurs technologiques.

    Advanced Micro Devices (NASDAQ:AMD) reculait de 2,5% avant l’ouverture, après des résultats solides au troisième trimestre, mais des prévisions de marge pour le quatrième trimestre simplement conformes aux attentes. Super Micro Computer (NASDAQ:SMCI) chutait de 7,6% après des résultats décevants, tandis qu’Arista Networks (NYSE:ANET) perdait du terrain malgré des résultats supérieurs aux prévisions.

    Le moral des investisseurs s’est quelque peu amélioré après la publication du rapport ADP sur l’emploi privé, qui a révélé une hausse de 42 000 emplois en octobre, contre une baisse révisée de 29 000 le mois précédent. Les économistes tablaient sur une augmentation de seulement 25 000 emplois.

    Mardi, les marchés avaient tenté un rebond en début de séance, avant de terminer nettement dans le rouge. Le Nasdaq Composite a chuté de 2,0% à 23 348,64, le S&P 500 de 1,2% à 6 771,55, et le Dow Jones Industrial Average de 0,5% à 47 085,24.

    Cette baisse reflète les doutes croissants sur les valorisations élevées des actions technologiques, qui ont alimenté les records récents dans un contexte d’euphorie autour de l’intelligence artificielle.

    Palantir Technologies (NASDAQ:PLTR) a mené les baisses, plongeant de 8% malgré des résultats supérieurs aux attentes et une révision à la hausse de ses prévisions de chiffre d’affaires.
    “Cela montre à quel point le cours de l’action Palantir a été dopé en 2025, si même des chiffres aussi impressionnants pour le troisième trimestre n’ont pas suffi à maintenir l’élan,” a déclaré Dan Coatsworth, responsable des marchés chez AJ Bell.
    Il a ajouté : “Même dans le contexte du boom de l’IA, la valorisation de l’entreprise a atteint des niveaux élevés, les investisseurs ayant misé sur ses liens perçus avec l’administration Trump et sur la croissance de ses revenus tirée par l’intelligence artificielle.”

    Ailleurs, Uber Technologies (NYSE:UBER) reculait de 5,1%, malgré des revenus supérieurs aux estimations, tandis que Yum! Brands (NYSE:YUM) gagnait 7,3% après des résultats trimestriels solides.

    Par ailleurs, David Solomon, PDG de Goldman Sachs, a averti d’un risque de correction importante : “Il est probable qu’il y aura une baisse de 10 à 20 % des marchés boursiers au cours des 12 à 24 prochains mois. Les marchés progressent, puis ils reculent pour permettre aux investisseurs de réévaluer la situation.”

    Les sociétés aurifères et les semi-conducteurs ont enregistré les plus fortes baisses, avec l’indice NYSE Arca Gold Bugs en baisse de 4,5% et l’indice Philadelphia Semiconductor en recul de 4,0%. L’indice NYSE Arca Computer Hardware a également perdu 4,4% après ses récents sommets.

    Les secteurs aérien, sidérurgique, des réseaux et de l’énergie ont eux aussi reculé, reflétant un mouvement général de prudence alors que les investisseurs réévaluent les valorisations et les perspectives économiques mondiales.

  • Le pétrole recule sous la pression du dollar fort et du repli des marchés mondiaux

    Le pétrole recule sous la pression du dollar fort et du repli des marchés mondiaux

    Les prix du pétrole ont légèrement reculé mercredi, pénalisés par la baisse généralisée des marchés financiers et la force du dollar américain, tandis que les investisseurs évaluaient les perspectives d’approvisionnement.

    À 07h06 GMT, les contrats à terme sur le Brent perdaient 6 cents, soit 0,09 %, à 64,38 dollars le baril, tandis que le WTI américain reculait de 7 cents, ou 0,12 %, à 60,49 dollars le baril.

    « Le ton d’aversion au risque sur les marchés a conduit les investisseurs à se retirer des marchés de l’énergie », ont écrit les analystes d’ANZ dans une note publiée mercredi.

    Les bourses asiatiques ont fortement chuté, et la volatilité a atteint son plus haut niveau depuis avril, après la vente massive des valeurs technologiques à Wall Street.

    L’indice du dollar américain est resté proche de son plus haut niveau en trois mois, soutenu par les divergences au sein du conseil de la Réserve fédérale, qui laissent présager de faibles chances de baisse des taux en décembre.

    Un dollar plus fort rend le pétrole plus cher pour les acheteurs étrangers. « Le pétrole brut est en baisse… alors que le sentiment de risque s’est fortement détérioré, renforçant le dollar refuge, deux facteurs qui ont pesé sur le prix du brut », a déclaré Tony Sycamore, analyste de marché chez IG.

    Les prix ont également été affectés par les données de l’American Petroleum Institute, montrant une hausse des stocks de brut américains pour la semaine close le 31 octobre.

    Sur le plan de l’offre, l’OPEP+ a convenu dimanche d’augmenter la production de 137 000 barils par jour en décembre, tout en suspendant les hausses supplémentaires au premier trimestre 2026. Mais selon les analystes de LSEG, cette pause est « peu susceptible d’apporter un soutien significatif aux prix de novembre et décembre ».

    L’OPEP n’a augmenté sa production que de 30 000 barils par jour en octobre, bien en deçà de la hausse prévue de 330 000 b/j, en raison des baisses enregistrées au Nigeria, en Libye et au Venezuela.

    Le PDG du groupe Gunvor, basé en Suisse, a indiqué que les sanctions occidentales contre la Russie et l’Iran entraînent des volumes record de pétrole stockés en mer, évitant ainsi une surabondance d’offre sur les marchés mondiaux.

  • L’or rebondit alors que la volatilité des marchés ravive la demande d’actifs refuges ; l’emploi américain au centre de l’attention

    L’or rebondit alors que la volatilité des marchés ravive la demande d’actifs refuges ; l’emploi américain au centre de l’attention

    Les prix de l’or ont rebondi lors des échanges asiatiques mercredi, les investisseurs se tournant vers les valeurs refuges face à la nouvelle vague de volatilité sur les marchés boursiers mondiaux. Ce mouvement intervient à la veille de la publication des données clés sur l’emploi aux États-Unis, susceptibles d’influencer les prochaines décisions de la Réserve fédérale.

    À 00h47 ET (05h47 GMT), l’or au comptant progressait de 0,9 % à 3 966,56 dollars l’once, tandis que les contrats à terme sur l’or américain gagnaient 0,3 % à 3 974,10 dollars. Le métal avait perdu près de 2 % la veille, atteignant son plus bas niveau en une semaine.

    Le retour des achats refuge soutient l’or

    Le rebond du métal précieux a suivi une nouvelle vague d’aversion au risque, déclenchée par les avertissements des PDG de Morgan Stanley et de Goldman Sachs, qui ont évoqué des valorisations “trop élevées” et des dynamiques de marché “proches d’une bulle”. Leurs commentaires ont entraîné de fortes ventes à Wall Street, qui ont à leur tour pesé sur les bourses asiatiques, poussant les investisseurs vers des actifs plus sûrs comme l’or.

    La demande d’actifs refuges a ainsi offert un répit à l’or après sa récente correction. Cependant, les analystes estiment que le potentiel haussier du métal reste limité par la diminution des anticipations de nouvelles baisses de taux de la Fed. Les opérateurs ont réduit leurs paris sur une baisse en décembre, après que le président Jerome Powell a indiqué la semaine dernière que le cycle d’assouplissement monétaire touchait probablement à sa fin.

    La force persistante du dollar américain — proche de ses plus hauts de trois mois — continue également de freiner l’or en le rendant plus coûteux pour les acheteurs étrangers. Parallèlement, l’apaisement des tensions entre les États-Unis et la Chine a limité les flux vers les actifs refuges, réduisant le potentiel de hausse du métal.

    Les marchés attendent les données ADP

    L’attention se tourne désormais vers le rapport ADP sur l’emploi privé aux États-Unis, attendu plus tard dans la journée, pour évaluer la santé du marché du travail et les perspectives de politique monétaire. En raison de la fermeture partielle du gouvernement, qui retarde la publication de données officielles, ce rapport privé revêt une importance particulière.

    Légère hausse des autres métaux

    Les autres métaux précieux et industriels ont également progressé grâce à un léger repli du dollar. Les contrats à terme sur l’argent ont gagné 0,4 % à 47,49 dollars l’once, tandis que le platine avançait de 0,2 % à 1 542,75 dollars l’once.

    Du côté des métaux industriels, le cuivre de référence sur le London Metal Exchange a augmenté de 0,4 % à 10 698,20 dollars la tonne, tandis que le cuivre américain a progressé de 0,9 % à 4,97 dollars la livre, soutenu par un regain d’appétit pour le risque et des espoirs d’amélioration de la demande en Chine.

  • Le dollar recule légèrement avant la publication du rapport ADP sur l’emploi

    Le dollar recule légèrement avant la publication du rapport ADP sur l’emploi

    Le dollar américain a légèrement reculé mercredi, restant proche de ses plus hauts niveaux depuis plusieurs mois, alors que les investisseurs attendent les nouveaux chiffres du marché du travail. La devise reste soutenue par la demande d’actifs refuges et par l’atténuation des attentes de nouvelles baisses de taux de la Réserve fédérale cette année.

    À 04h25 ET (09h25 GMT), l’indice du dollar — qui mesure la devise face à six grandes monnaies — perdait 0,1% à 100,002, après avoir atteint mardi son plus haut niveau depuis le 1er avril.

    Les marchés tournent leur attention vers le rapport ADP

    Le dollar a bénéficié d’un regain de demande défensive après la forte correction des valeurs technologiques à Wall Street, alimentée par les inquiétudes concernant des valorisations excessives. Le mouvement s’est amplifié après la récente baisse des taux de la Fed, que le président Jerome Powell a décrite comme « probablement la dernière de l’année ».

    « Une humeur plus défensive s’est emparée des marchés mondiaux et des changes cette semaine », ont déclaré les analystes d’ING. « Les marchés des devises reflètent cette nervosité, les monnaies à haut bêta étant sous pression et le dollar restant recherché. »

    L’incertitude est accentuée par la fermeture prolongée du gouvernement américain, qui bloque la publication de nombreux indicateurs économiques. Les opérateurs se concentrent donc sur le rapport ADP sur l’emploi privé pour évaluer la santé du marché du travail américain.

    « Une publication conforme aux attentes maintiendrait probablement le dollar soutenu, car elle entretiendrait les doutes quant à une nouvelle baisse des taux de la Fed en décembre », a ajouté ING.

    L’euro progresse grâce à de bons chiffres allemands

    L’euro a légèrement progressé, l’EUR/USD gagnant 0,1% à 1,1488, après avoir touché mardi un plus bas de trois mois. Les données économiques allemandes se sont révélées meilleures que prévu : les commandes industrielles ont augmenté de 1,1% en septembre, tandis que le secteur des services a affiché sa plus forte expansion en plus de deux ans. L’indice PMI services HCOB final s’est établi à 54,6 en octobre contre 51,5 en septembre.

    « L’EUR/USD trouve un certain soutien à 1,1450 ; voyons ce que les données ADP apporteront aujourd’hui », a commenté ING.

    La livre sterling a également légèrement augmenté, avec un GBP/USD en hausse de 0,2% à 1,3041. La devise reste toutefois proche d’un plus bas de sept mois après que la ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a laissé entendre qu’elle envisagerait des hausses d’impôts généralisées dans son prochain budget.

    Le yen se renforce, la BoJ envisage une hausse des taux

    En Asie, le yen s’est légèrement apprécié, avec un USD/JPY en baisse de 0,1% à 153,54, à la suite de la publication des minutes de la réunion de septembre de la Banque du Japon. Celles-ci ont révélé que plusieurs responsables considéraient que les conditions « se mettaient en place » pour une hausse des taux, deux membres ayant voté pour un relèvement immédiat — une position qu’ils ont réitérée lors de la réunion d’octobre.

    Bien que la BoJ ait maintenu ses taux inchangés lors des réunions de septembre et d’octobre, elle a répété s’attendre à un resserrement progressif de la politique monétaire à mesure que l’inflation et la croissance économique s’accélèrent.

    Par ailleurs, l’USD/CNY a reculé de 0,1% à 7,1254 après la publication d’un indice PMI privé montrant une croissance légèrement plus forte que prévu du secteur des services chinois en octobre. Le dollar australien est resté stable, l’AUD/USD s’échangeant à 0,6492 malgré des données PMI légèrement inférieures aux prévisions.

  • Dow Jones, S&P, Nasdaq, Wall Street, Futures, Les marchés se calment après la chute : AMD, Novo Nordisk et Bitcoin à surveiller

    Dow Jones, S&P, Nasdaq, Wall Street, Futures, Les marchés se calment après la chute : AMD, Novo Nordisk et Bitcoin à surveiller

    Les contrats à terme américains évoluent sans direction claire mercredi, après une forte correction mardi liée aux inquiétudes sur des valorisations jugées excessives. Les investisseurs se concentrent désormais sur les résultats d’entreprises, les risques politiques et l’audience de la Cour suprême concernant l’usage des pouvoirs d’urgence par Donald Trump pour imposer des droits de douane.

    Futures mitigés après la baisse du secteur technologique

    À 02h39 ET, les contrats à terme sur le Dow Jones gagnaient 29 points (+0,1%), ceux sur le S&P 500 reculaient de 13 points (-0,2%) et ceux sur le Nasdaq 100 perdaient 89 points (-0,4%). Mardi, les prises de bénéfices ont touché les valeurs technologiques et liées à l’intelligence artificielle, moteurs de la hausse boursière de 2025.

    « [Les] actions ont subi des ventes généralisées […] alors que le sentiment envers la tech s’est détérioré à un moment où les investisseurs n’ont guère envie de se tourner vers d’autres secteurs du marché », ont expliqué les analystes de Vital Knowledge, ajoutant que la baisse était « largement motivée par des “vibrations” […] plutôt que par de véritables nouvelles ».

    La faiblesse s’est propagée en Asie : le Nikkei japonais est retombé de ses sommets historiques et le KOSPI sud-coréen a plongé jusqu’à 6% avant de se redresser partiellement. « L’appétit pour le risque s’est légèrement assombri cette semaine, avec des corrections marquées sur plusieurs marchés », ont déclaré Chris Turner et Francesco Pesole d’ING.

    Le climat d’incertitude est accentué par la fermeture du gouvernement américain, qui retarde la publication de statistiques économiques. Les marchés attendent le rapport privé sur l’emploi d’ADP pour octobre afin d’évaluer la santé du marché du travail.

    La Cour suprême examine les droits de douane de Trump

    La Cour suprême entendra mercredi les arguments sur la légalité des droits de douane imposés par Donald Trump via des pouvoirs économiques d’urgence. Les tribunaux inférieurs avaient jugé que ces mesures dépassaient les limites fixées par la loi de 1977, International Emergency Economic Powers Act (IEEPA).

    Trump a défendu sa décision, affirmant que le déficit commercial de 1,2 billion de dollars et la crise des opioïdes justifiaient l’usage de pouvoirs d’urgence. Une décision défavorable pourrait lui retirer un outil clé de négociation, mais le secrétaire au Trésor Scott Bessent reste confiant que la Cour « confirmera les droits de douane », ajoutant que « la Maison Blanche pourrait recourir à d’autres pouvoirs tarifaires », notamment des droits de 15% pour 150 jours afin de corriger les déséquilibres commerciaux.

    Résultats d’AMD : croissance solide mais marges sous pression

    Les actions d’Advanced Micro Devices (NASDAQ:AMD) ont reculé après la clôture malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le chiffre d’affaires a progressé de 9% à 9,25 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net a atteint 1,96 milliard de dollars, soit 1,20 dollar par action.

    Les ventes du segment des centres de données ont bondi de 22% à 4,3 milliards de dollars, et AMD prévoit des revenus d’environ 9,6 milliards de dollars pour le trimestre en cours. La PDG Lisa Su a déclaré que l’entreprise connaissait « des opportunités de croissance sans précédent » grâce à l’essor de l’intelligence artificielle. Néanmoins, le bénéfice de la division data center a chuté de 14%, les coûts de production ayant augmenté pour répondre à la demande.

    Novo Nordisk abaisse ses prévisions de bénéfices

    Novo Nordisk (NYSE:NVO) a réduit ses prévisions annuelles de bénéfices et de ventes, posant un défi précoce pour son nouveau PDG Mike Doustdar. Le groupe prévoit désormais une croissance du bénéfice opérationnel comprise entre 4% et 7%, contre 4% à 10% précédemment.

    Doustdar a expliqué que la baisse des prévisions découlait de « attentes de croissance plus faibles » pour les traitements GLP-1 et a ajouté que Novo cherchait à « accélérer sur tous les fronts » pour rester compétitif sur un marché « dynamique » et « concurrentiel ». Les actions du groupe ont chuté de 50% cette année après l’envolée due au succès de son médicament anti-obésité Wegovy.

    Le Bitcoin passe brièvement sous les 100 000 dollars

    Le Bitcoin (COIN:BTCUSD) a poursuivi sa baisse mercredi, tombant brièvement sous la barre des 100 000 dollars avant de remonter légèrement. À 03h55 ET, il reculait de 2,2% à 101 770 dollars, après avoir atteint un creux intrajournalier de 99 010 dollars, son plus bas niveau depuis juin.

    La chute a fait entrer le Bitcoin en marché baissier, avec une perte de plus de 20% depuis son sommet d’octobre à 126 186 dollars. Selon CoinGlass, plus de 1,27 milliard de dollars de positions à effet de levier ont été liquidées cette semaine, principalement des positions longues, amplifiant la baisse sur le marché des cryptomonnaies.

  • DAX, CAC, FTSE100, Les bourses européennes reculent dans un contexte de ventes mondiales; Novo Nordisk annonce 9 000 suppressions d’emplois

    DAX, CAC, FTSE100, Les bourses européennes reculent dans un contexte de ventes mondiales; Novo Nordisk annonce 9 000 suppressions d’emplois

    Les marchés européens ont ouvert en baisse mercredi, suivant la tendance mondiale alors que les investisseurs digèrent une nouvelle vague de résultats d’entreprises.

    À 08h15 GMT, le DAX allemand perdait 0,6%, le CAC 40 français reculait de 0,4% et le FTSE 100 britannique cédait 0,2%.

    Les valeurs technologiques sous pression

    Le repli en Europe fait écho aux pertes enregistrées aux États-Unis et en Asie, les investisseurs s’inquiétant des valorisations élevées des actions liées à l’intelligence artificielle et au secteur technologique. Le Nasdaq a chuté de 2% mardi, tandis que le Nikkei japonais a reculé de plus de 2% et le KOSPI sud-coréen a plongé jusqu’à 6% avant de se redresser. Les ventes se sont intensifiées après que les dirigeants de Morgan Stanley (NYSE:MS) et Goldman Sachs (NYSE:GS) ont mis en doute la durabilité des valorisations actuelles des valeurs technologiques.

    Novo Nordisk annonce des suppressions massives d’emplois

    La saison des résultats se poursuit à un rythme soutenu en Europe.

    Novo Nordisk (NYSE:NVO), fabricant du médicament anti-obésité Wegovy, a abaissé ses prévisions de bénéfices annuels dans le cadre d’une vaste restructuration visant à renforcer sa position dans un marché de plus en plus concurrentiel. Le groupe danois a également annoncé la suppression d’environ 9 000 postes dans le monde afin de simplifier ses opérations et de rediriger ses investissements vers les segments du diabète et de l’obésité.

    Dans l’automobile, BMW (TG:BMW) a amélioré sa marge opérationnelle au troisième trimestre après avoir réduit ses dépenses de R&D pour les véhicules électriques, misant sur sa nouvelle gamme 100% électrique pour stimuler la croissance, notamment en Chine.

    Le groupe allemand Fresenius (BIT:1FME) a relevé ses prévisions de croissance de l’EBIT pour l’exercice en cours, soutenu par la solidité de son activité pharmaceutique et les bons résultats de son réseau hospitalier Fresenius Helios.

    À l’inverse, Siemens Healthineers (BIT:1SHL) a abaissé ses prévisions de bénéfices pour l’exercice 2026, invoquant les effets des tarifs douaniers et des devises, bien qu’il anticipe toujours une hausse du chiffre d’affaires comprise entre 5% et 6%.

    Marks & Spencer (LSE:MKS) a vu son bénéfice semestriel chuter fortement après une cyberattaque majeure survenue plus tôt cette année, qui a paralysé son site en ligne pendant plusieurs semaines et affecté lourdement ses marges.

    Les commandes industrielles allemandes repartent à la hausse

    Les données publiées mercredi matin montrent que les commandes industrielles en Allemagne ont augmenté de 1,1% en septembre par rapport au mois précédent, après un recul de 0,4% en août. Plus tard dans la journée, les investisseurs attendent les chiffres du secteur des services dans la zone euro, mais ils devraient avoir peu d’influence sur la politique de la BCE, les taux d’intérêt devant rester stables encore plusieurs mois.

    Le pétrole se stabilise après la hausse des stocks américains

    Les prix du pétrole se sont stabilisés mercredi après leur baisse de la veille, provoquée par une forte augmentation des stocks américains, signe d’une demande atone.

    Le Brent a perdu 0,1% à 64,40 dollars le baril, tandis que le WTI américain a reculé de 0,1% à 60,50 dollars.

    Selon les données de l’American Petroleum Institute, les stocks de pétrole américains ont grimpé de 6,5 millions de barils au cours de la semaine se terminant le 1er novembre, bien au-dessus des prévisions d’une baisse de 2,4 millions. Cette hausse suscite des inquiétudes quant à la faiblesse de la demande, d’autant plus que la fermeture partielle du gouvernement américain perturbe le trafic aérien dans tout le pays.

  • Barclays adopte un ton prudemment optimiste alors que le luxe européen montre des signes de reprise

    Barclays adopte un ton prudemment optimiste alors que le luxe européen montre des signes de reprise

    Barclays Research a adopté une position plus positive sur le secteur européen du luxe après une saison de résultats du troisième trimestre meilleure que prévu, qui semble marquer la fin du cycle de révisions à la baisse.

    La banque a indiqué que « les estimations pour 2026 sont à un niveau approprié », soutenues par une demande solide des consommateurs américains fortunés et des signes montrant que « le marché chinois ne semble pas se détériorer. »

    Dans son analyse, Barclays a relevé Moncler (BIT:MONC) à “overweight” et abaissé Hermès (EU:RMS) à “equal weight,” tout en maintenant LVMH (EU:MC) à “equal weight” et Kering (EU:KER) et Ferragamo (BIT:SFER) à “underweight.” La banque conserve une opinion “neutre” sur l’ensemble du secteur européen du luxe et de la distribution spécialisée.

    Moncler a été relevée en raison d’un « profil risque/rendement attrayant », avec un objectif de cours de 61 €. Barclays a noté que le groupe italien « a moins profité que ses pairs du rebond du secteur » et pourrait enregistrer une croissance séquentielle au quatrième trimestre malgré une base de comparaison difficile.

    Les indicateurs d’engagement, tels que Google Trends, ont été décrits comme « positifs », tandis que les premiers commentaires de la direction — « Octobre a bien commencé et les résultats sont positifs » — ont renforcé la confiance.

    L’expansion de Moncler aux États-Unis reste un moteur clé, avec une croissance de 4 à 5 % du nombre de magasins prévue sur trois ans. Le titre se négocie à un P/E prévisionnel à deux ans de 20,7x, soit une décote de 5 % par rapport à sa moyenne historique.

    En revanche, Hermès a été abaissée à “equal weight” avec un objectif de 2 310 €, Barclays évoquant « moins de catalyseurs à court terme pour soutenir le titre. » La maison française, réputée pour son profil défensif, affiche une croissance organique à un chiffre depuis le début de l’année, que la banque prévoit de voir se poursuivre au quatrième trimestre.

    Les analystes ont souligné qu’Hermès « se négocie toujours sur un P/E prévisionnel à deux ans de 40,0x, soit 1 % au-dessus de sa moyenne historique », jugeant la valorisation élevée alors que la surperformance du chiffre d’affaires s’atténue. Les marges EBIT devraient rester autour de 40 %, car « l’effet de levier opérationnel de la marque est relativement faible. »

    Pour LVMH, Barclays a maintenu son objectif de 560 € et sa recommandation Equal Weight. La division Mode et Maroquinerie devrait baisser de 5 % au quatrième trimestre, mais les gains d’efficacité pourraient atténuer la pression sur les marges. La banque a également intégré un taux d’imposition français plus élevé, réduisant ses prévisions de BPA 2026 de 3 %.

    Les prévisions de Kering pour les exercices 2025 et 2026 ont été revues à la hausse de 18 % et 10 %, respectivement, avec un objectif de 245 €, mais la recommandation “underweight” a été conservée. Barclays a noté que la hausse de 51 % du cours de Gucci « n’a pas été accompagnée de révisions à la hausse des bénéfices », tandis que son P/E prévisionnel de 27,5x est près du double de sa moyenne décennale.

    Barclays a également relevé des signaux positifs en provenance de Chine, citant LVMH, qui a indiqué que « la Chine continentale [était] redevenue positive au T3 », Hermès, qui a évoqué « une activité assez forte et dynamique » pendant la Golden Week, et Ferragamo, qui a mentionné « une amélioration encourageante en Chine. »

    Enfin, la banque estime que Richemont (BIT:1CFR) et Burberry (LSE:BRBY), qui publieront leurs résultats à la mi-novembre, pourraient profiter de « lectures positives » des performances de leurs pairs.

    Malgré ce regain d’optimisme, Barclays a averti que le secteur « n’est pas encore sorti d’affaire. » La croissance des ventes du troisième trimestre reste négative pour la plupart des marques, et les problèmes de fréquentation persistent. La banque voit un potentiel de reprise en 2026, tout en prévenant que « un véritable retournement de la dynamique des bénéfices n’est pas garanti. »