Rémy Cointreau publie une baisse de l’EBIT au S1 mais dépasse les attentes en matière de résultat net

Rémy Cointreau (EU:RCO), le producteur français de spiritueux haut de gamme, a enregistré une baisse de 13,6 % de son EBIT organique au premier semestre, à 108,7 millions d’euros, reflétant la faiblesse persistante de plusieurs marchés clés. Malgré cette pression sur les résultats, la société a dégagé un résultat net ajusté de 63,1 millions d’euros, nettement supérieur aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 57,5 millions d’euros. Plus tôt dans l’année, le chiffre d’affaires organique avait reculé de 4,2 %, et la direction a confirmé ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice.

Pour l’exercice en cours, Rémy Cointreau prévoit toujours des ventes organiques stables à légèrement en baisse, tandis que l’EBIT organique devrait reculer de pourcentages allant du bas de la fourchette à deux chiffres jusqu’au milieu de la fourchette à deux chiffres. Les effets de change devraient peser sur les résultats, avec une réduction estimée entre 50 et 60 millions d’euros du chiffre d’affaires et entre 25 et 30 millions d’euros de l’EBIT.

La société anticipe une seconde moitié de l’exercice 2026 globalement stable, avec une croissance organique de l’EBIT d’environ 0,9 % nécessaire pour atteindre l’estimation consensuelle d’un recul de 12,8 % sur l’année.

Les performances ont varié selon les segments. Les liqueurs et spiritueux se sont distingués, affichant une hausse de 9,9 % de l’EBIT organique et une amélioration de la marge de 0,9 point, à 16,3 %. Le cognac, catégorie phare du groupe, est resté sous pression : l’EBIT organique a chuté de 18,3 % et les ventes ont reculé de 4,3 % en organique.

Selon Jefferies, l’endettement net a augmenté à 2,96 fois l’EBITDA, contre 1,9 fois un an plus tôt, en raison du repli des bénéfices. Le bureau d’analystes a également souligné les difficultés persistantes aux États-Unis et en Chine, qui continuent de réduire la visibilité quant au calendrier d’un éventuel redressement.

La publication intervient alors que Rémy Cointreau est en pleine transition managériale, avec un nouveau directeur général qui animera prochainement sa première conférence téléphonique à la suite des résultats.

Avant l’annonce, l’action Rémy Cointreau avait clôturé à 38,12 €, se négociant environ 20 fois les bénéfices attendus pour 2026 — un multiple supérieur à la moyenne du secteur des biens de consommation courante, à 17 fois selon Jefferies.

Les analystes de Jefferies ont rappelé la performance contrastée du portefeuille : des progressions marquées pour les liqueurs et spiritueux, avec un EBIT organique en hausse de 9,9 % et une marge portée à 16,3 %, contre une pression persistante sur le cognac, où l’EBIT organique a reculé de 18,3 % et les ventes de 4,3 %.

Malgré la baisse du résultat opérationnel au premier semestre, la société a maintenu ses perspectives : des ventes organiques stables à légèrement en retrait pour l’ensemble de l’exercice, et une contraction de l’EBIT organique allant du bas au milieu de la fourchette à deux chiffres. Les effets de change devraient toujours réduire le chiffre d’affaires annuel jusqu’à 60 millions d’euros et l’EBIT jusqu’à 30 millions d’euros. La performance du second semestre devrait rester globalement stable, permettant une légère croissance organique de l’EBIT pour atteindre les objectifs du consensus.

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