Les contrats à terme sur actions américaines pointent vers une ouverture en baisse jeudi, indiquant que le marché pourrait effacer une partie des gains de la veille.
Oracle (NYSE:ORCL) chute de 13,1% dans les échanges avant ouverture, un repli marqué susceptible de peser sur le marché. Le géant du logiciel a publié des résultats du deuxième trimestre fiscal supérieurs aux attentes pour les bénéfices, mais inférieurs pour les revenus.
Cette faiblesse a également touché d’autres valeurs liées à l’intelligence artificielle. Nvidia (NASDAQ:NVDA) et Advanced Micro Devices (NASDAQ:AMD) reculent également en pré-ouverture, ravivant les inquiétudes concernant des valorisations élevées dans le secteur.
Les investisseurs continuent aussi de digérer la dernière décision de politique monétaire de la Réserve fédérale, qui entretient l’incertitude sur la trajectoire future des taux. La Fed a abaissé les taux de 25 points de base mercredi, mais les projections internes révèlent des divergences marquées entre responsables.
Mercredi, les marchés sont restés hésitants pendant une bonne partie de la séance avant de progresser nettement après l’annonce de la Fed. Les principaux indices ont terminé en hausse, inversant la tendance mitigée de mardi.
Le Dow a gagné 497,46 points (+1,1%) pour clôturer à 48 057,75. Le S&P 500 a avancé de 46,17 points (+0,7%) à 6 886,68, tandis que le Nasdaq a progressé de 77,67 points (+0,3%) à 23 654,16.
La poussée de fin de séance est intervenue après que la banque centrale a confirmé un nouveau quart-de-point de réduction — le troisième consécutif — ramenant la fourchette cible des taux à 3,50%-3,75%.
Même si la majorité a voté en faveur de la baisse, trois dissensions ont émergé, une première depuis 2019. Stephen Miran souhaitait une baisse de 50 points de base, tandis qu’Austan Goolsbee (Chicago) et Jeffrey Schmid (Kansas City) préféraient maintenir les taux.
Les nouvelles prévisions économiques soulignent également un profond désaccord. Le scénario médian table sur une seule nouvelle baisse en 2026, mais le “dot plot” montre un large éventail — certains responsables prévoyant des taux entre 2,0% et 2,25% fin 2026, d’autres imaginant des niveaux plus élevés.
Ces divergences reflètent les difficultés de la Fed à concilier plein emploi et inflation durablement à 2%.
Malgré cela, certains investisseurs anticipent un virage plus accommodant sous la future direction choisie par le président Donald Trump.
“Nous ne sommes pas surpris de voir de l’optimisme à court terme étant donné que la Fed continue de réduire les taux même si l’économie est en croissance”, a déclaré Chris Zaccarelli, Chief Investment Officer chez Northlight Asset Management.
Il a ajouté : “Cependant, nous pensons que les lunettes roses pourraient tomber lorsque les investisseurs réaliseront que la voie vers des taux plus bas pourrait être plus longue — ou ne pas se matérialiser du tout — dans la mesure où ils le pensent.”
Les valeurs immobilières ont bondi après la décision de la Fed, l’indice Philadelphia Housing Sector progressant de 3,1%. Les valeurs du transport ont également affiché de forts gains, avec le Dow Jones Transportation Average en hausse de 2,7%.
Bancaires, matériel informatique et pharmaceutiques ont également bien performé, tandis que les valeurs logicielles ont reculé.

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