Le West Texas Intermediate semblait en bonne voie pour terminer la semaine en hausse vendredi, porté par l’anticipation d’une réduction des taux par la Réserve fédérale, par la montée des tensions entre les États-Unis et le Venezuela, ainsi que par l’absence d’avancées dans les discussions de paix à Moscou. Malgré cela, les deux principaux contrats pétroliers ont légèrement reculé par rapport à la veille.
À 07h45 GMT, le Brent reculait de 3 cents, soit 0,05%, à 63,23 dollars le baril, restant pratiquement inchangé sur la semaine. Le WTI américain cédait 10 cents, ou 0,17%, à 59,57 dollars, tout en affichant un gain hebdomadaire d’environ 1,7% — son deuxième gain hebdomadaire consécutif.
«Le marché évalue l’impact de la baisse des exportations du CPC et quelques nouvelles positives du côté de la demande, avec une possible baisse des taux de la Fed», a déclaré Anh Pham, spécialiste senior de la recherche chez LSEG, évoquant la réduction des flux pétroliers du Kazakhstan après une attaque ukrainienne de drones contre l’installation de chargement en mer Noire du Caspian Pipeline Consortium.
Les deux contrats avaient terminé la séance précédente en hausse d’environ 1%.
Selon un sondage Reuters réalisé du 28 novembre au 4 décembre, 82% des économistes interrogés anticipent une réduction de 25 points de base lors de la réunion de la Fed la semaine prochaine — une décision qui pourrait soutenir la croissance économique et renforcer la demande de pétrole.
«À l’avenir, les facteurs liés à l’offre restent importants. Un accord de paix avec la Russie apporterait davantage de barils sur le marché et ferait probablement baisser les prix», a indiqué Pham.
«En revanche, toute escalade géopolitique fera monter les prix. L’OPEP+ a accepté de maintenir la production stable jusqu’au début de l’année prochaine, ce qui apporte également un soutien aux prix», a-t-il ajouté.
Les marchés se préparent également à une éventuelle opération militaire américaine au Venezuela, après que le président Donald Trump a déclaré à la fin de la semaine dernière que les États-Unis commenceraient à agir contre les trafiquants de drogue vénézuéliens «très bientôt».
Rystad Energy a indiqué dans une note qu’une telle intervention pourrait mettre en péril les 1,1 million de barils par jour de production pétrolière du Venezuela, qui approvisionnent principalement la Chine.
Les prix ont aussi été soutenus cette semaine par l’échec des discussions à Moscou entre les États-Unis et la Russie, qui n’ont abouti à aucun progrès susceptible de permettre le retour du pétrole russe sur le marché mondial.
Ces éléments ont compensé l’effet d’un surplus croissant. Selon un document consulté jeudi par Reuters, l’Arabie saoudite a réduit ses prix de vente du brut Arab Light pour l’Asie à leur plus bas niveau en cinq ans.

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